Ce mercredi 5 novembre, après la réunion hebdomadaire du cabinet du gouvernement, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé que toute négociation sur les capacités balistiques de l’Iran était exclue ; d’éventuelles discussions avec les États-Unis porteraient uniquement sur le programme nucléaire de la République islamique.
Le chef de la diplomatie iranienne est revenu sur la position du pays concernant les sujets qui pourraient être abordés lors d’éventuelles négociations avec les États-Unis qui ont à plusieurs reprises exigé que l’Iran cesse d’enrichir de l’uranium, mais aussi, qu’il limite son programme balistique ; deux exigences que Téhéran rejette et qualifie de non négociables.
« Notre position a toujours été claire : si des négociations s’engagent, elles ne porteront que sur la question nucléaire », a déclaré Araghchi.
Au sujet de la récente visite du ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques, Majid Takht-Ravanchi, à Oman, pays qui joue depuis longtemps un rôle de médiateur dans les pourparlers nucléaires irano-américains, il a précisé à la presse que le déplacement avait été fait pour prendre part à des pourparlers politiques périodiques qui se tiennent tous les six mois en Iran et à Oman.
L’Iran et les États-Unis ont tenu cinq séries de négociations indirectes, sous l’égide d’Oman, dans les capitales italienne et omanaise, au sujet du programme nucléaire iranien au début de cette année, avant que le régime israélien ne fasse dérailler les efforts diplomatiques en lançant une guerre d’agression contre l’Iran en juin dernier.
Plus d’une semaine après le début de la guerre, alors que le régime israélien essuyait de sérieux revers, les États-Unis se sont joints à l’agression et ont bombardé les installations nucléaires iraniennes placées sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Les attaques américaines ont endommagé les installations nucléaires iraniennes de Fordow, Natanz et Ispahan. L’acte d’agression américano-israélien contre l’Iran a causé la mort de 1 064 personnes en Iran, dont des commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils.
Les remarques d’Araghchi interviennent alors que les États-Unis et leurs alliés européens ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que tout futur accord devait aborder non seulement le programme nucléaire iranien, mais aussi ses capacités en matière de missiles balistiques.
